Je suis une femme de gauche, écologiste, européenne et laïque.

Chacun connait mes désaccords profonds avec La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon sur la construction européenne, sur la guerre en Ukraine, sur nos alliances internationales, à commencer par notre place dans l’OTAN, sur le refus absolu du populisme, mais aussi sur la laïcité et la République.

Au cours de la campagne présidentielle, j’ai porté, au nom du Parti Socialiste, un projet résolument de gauche, social, écologiste, européen. Un projet de justice sociale et écologique, avec la volonté de transformer profondément notre démocratie, d’en finir avec la politique de régression sociale d’Emmanuel Macron et la centralisation de tous les pouvoirs, sans jamais céder aux sirènes de la démagogie.

Cette voix n’a pas été entendue, j’en ai pris acte.
J’ai cherché l’union tant espérée par le peuple de gauche en proposant une primaire ouverte, respectueuse de nos différences, devant les Françaises et les Français. Les autres candidats de gauche l’ont alors refusé. C’était en décembre dernier.

J’entends l’aspiration du peuple de gauche à un rassemblement pour s’opposer aux reculs sociaux et pour porter un espoir écologique et social. Je combats le recul de l’âge de la retraite à 65 ans, la stigmatisation des plus pauvres et l’inaction climatique.

J’entends l’aspiration de notre jeunesse à un autre monde. Je la partage. Nous avons une responsabilité majeure. Je le sais d’autant plus que depuis 2014 je rassemble la gauche et les écologistes pour mener une politique de très grande transformation de la capitale de la France qui bouscule tous les conservatismes.

Je le sais d’autant plus que cette politique est combattue avec acharnement par la droite, sous ses deux étiquettes : LR et LREM. Chacun peut en être témoin.

Aujourd’hui, l’accord proposé par la France insoumise et Jean Luc Mélenchon ne porte pas les garanties nécessaires sur des sujets aussi essentiels que l’OTAN, l’Europe de la défense, la laïcité et les valeurs universelles.

Cet accord ne se fait pas dans le respect des personnes, ni dans le respect des élus implantés dans les territoires, qui portent pourtant des engagements politiques et citoyens résolument ancrés à gauche.
En témoigne l’éviction de la jeune députée Lamia El Aaraje de la circonscription du 20ième arrondissement de Paris, alors même qu’elle l’avait remportée il y a un an dans les urnes. Je n’accepte pas cette injustice qui doit être réparée. Lamia El Aaraje incarne cette nouvelle génération d’élus si engagés pour faire entendre à gauche la voix de notre jeunesse et des habitants des quartiers populaires. Je serai à ses côtés.
Je suis une femme de convictions et de responsabilités.

Il nous faut répondre à l’urgence démocratique, sociale et écologique.

Dans un pays plus que jamais fracturé, face au risque que présente l’extrême droite, il nous faut retrouver le goût du débat démocratique, respectueux de la République et de ses valeurs.

L’urgence est aussi sociale. Elle est de venir en aide aux Françaises et aux Français qui seront les premières victimes de la politique d’Emmanuel Macron. Je pense aux jeunes, aux exclus, aux retraités, aux plus modestes, aux travailleurs, à nos services publics.

L’urgence est au combat du siècle, celui de la lutte contre le réchauffement climatique.

Face à ces urgences, je ne souhaite pas empêcher un accord électoral qui vise à combattre la régression écologique et sociale.

Plus il y aura de députés de gauche, plus les Français seront défendus, plus leur voix sera entendue.

Une reconstruction de la gauche s’impose. Loin des vieilles méthodes des appareils politiques et des tentations populistes. Avec le mouvement social, avec le mouvement syndical, avec les élus locaux, avec les associations, avec les citoyennes et les citoyens.

Je continuerai d’y prendre toute ma part.