Le vote du 10 avril témoigne d’une France profondément inquiète et divisée, aux multiples fractures, sociales et territoriales, que nous connaissons pour les ressentir au quotidien au contact des Français.
L’extrême droite rassemble aujourd’hui un électeur sur trois et l’abstention est plus que jamais inquiétante, notamment chez les jeunes.
Cette fatigue démocratique, cette attirance pour un populisme simpliste et dangereux, sont le résultat des promesses non tenues,l’absence d’écoute et de respect, l’incapacité chronique desgouvernements à agir pour changer la vie des gens.
Depuis de nombreuses années, les Français votent avec leurs peurs, pas avec leur cœur.
Le 24 avril prochain, nous, élus de gauche, avons une responsabilité.
Celle que nous avons toujours prise devant l’Histoire et qui fait partie intégrante de notre ADN politique : protéger la République en faisant bloc contre l’extrême-droite.
Comme vous, je me suis opposée durant cinq ans à la politique d’Emmanuel Macron. Comme vous, son projet libéral m’inquiète et je sais que nous devrons nous rassembler, avec les forces vives de la société, pour y faire face.
Mais choisir le bulletin Macron le 24 avril, c’est exprimer le choix clair, sans ambiguïté, de la République car notre Marianne ne peut être défigurée.
L’extrême droite, nous connaissons son visage, ses méthodes, son terrible programme pour notre peuple, pour notre pays : c’est toujours le camp du pire, l’Histoire nous l’a déjà démontrée.
Oui, la gauche que nous incarnons doit prendre toutes sesresponsabilités dans ce moment si complexe et difficile pour notre pays.
Elle a connu une sévère défaite mais je crois sincèrement qu’elle n’est pas condamnée à l’inaction, loin de là.
Cela commence dès aujourd’hui.
Avec vous, avec d’autres, avec tous ces Français qui, majoritairement, se retrouvent dans les valeurs de justice sociale et de respect de l’environnement, de solidarité et d’égalité, je m’engage à travailler au rassemblement et à la définition d’une ligne politique claire, pour redonner du sens à notre idéal.
Ce rassemblement de la gauche n’est pas une illusion : nous le faisons déjà vivre dans nos territoires depuis de nombreuses années avec les résultats que nous connaissons.
C’est la gauche de la proximité et du faire qui a fait ses preuves et c’est cette gauche qui va montrer, j’en suis convaincue, le chemin à suivre pour porter à nouveau un projet positif et d’espoir pour notre pays.
Faire barrage dans les urnes le 24 mai, dans la rue le 1er mai, faire barrage en donnant, faire barrage en adhérant !