La crise sanitaire déclenchée par l’épidémie de Covid-19 a fortement impacté l’activité économique et touche tous les secteurs d’activité au premier rang desquels l’emploi des jeunes et la formation supérieure.
Pourtant, les statistiques, le nombre affolant de témoignage sur la détresse des jeunes et le désintérêt que le gouvernement a pour eux montrent qu’ils sont les grands oubliés de la crise. Les jeunes sont aujourd’hui les victimes collatérales de la politique du gouvernement qui préfère sauver les entreprises « quoi qu’il en coûte » que sauver les vies étudiantes.
Des dispositifs nombreux ont été mis en place pour soutenir les entreprises tels que le chômage partiel, les prêts garantis par l’État ou la prise en charge des coûts fixes de celles-ci mais rien de sérieux n’a été débloqué pour la jeunesse.
La situation dans les universités est tragique. La détresse psychologique des étudiants est immense et plusieurs suicides ont été relaté. La récente période d’examens a donné lieu à des scènes surréalistes, des étudiants de toute la France ont témoignés pour Libération, d’étudiants malades du Covid venant quand même passer leurs examens en présentiel, de professeurs absents, de salles bondés, de gestes barrières inexistants car matériellement impossible. Selon un sondage commandé par la Fage, la principale organisation étudiante, 84% des étudiants sont en situation de décrochage. Ce qui signifie à long terme, un nombre de jeune entrant sur le marché du travail sans qualification toujours plus important et donc toujours plus de chômage et toujours plus de pauvreté pour une jeunesse qui ne mange déjà pas à sa faim. La plupart des étudiants qui décrochent ou se suicident sont des étudiants pauvres, issus des milieux populaires. Ce sont eux qui sont les plus touchés par l’épidémie et que le gouvernement laisse sur le côté.
Le Parti socialiste veut faire entendre fortement la voix des jeunes, et notamment de ceux qui n’ont plus rien à travers toute une série de propositions faites au gouvernement.
Le groupe socialiste à l’Assemblée Nationale par la voix de sa présidente, Valérie Rabault, a notamment demandé à ce que les restaurants universitaires puissent compenser leur fermeture par un système de repas à emporter. Il s’est également indigné de l’abandon des universités par le gouvernement et a demandé une augmentation des dotations faites à celles-ci afin d’accélérer le retour en présentiel des étudiants les plus en difficultés.
Alors que 150 000 jeunes se sont retrouvés sans emploi, les députés socialistes ont proposé une prime de 500€ par mois, le temps de l’état d’urgence sanitaire, pour les étudiants afin qu’ils puissent faire face à leurs besoins, ainsi qu’une aide allant jusqu’à 350€ par mois pour ceux arrivant sur le marché du travail mais ne trouvant aucun débouché. De plus, les socialistes réclameront le 18 février prochain l’inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale une proposition de loi instituant un minimum jeunesse. Enfin, une proposition de loi ouvrant le RSA aux moins de 25 ans sera porté au Sénat par le socialiste Rémi Cardon, afin d’assurer aux jeunes sans emploi de quoi vivre à leur sortie de l’enseignement supérieur.
Alors que l’urgence d’agir est chaque jour de plus en plus importante, toutes ces propositions ont été honteusement balayé par le ministre de l’économie Bruno Lemaire avec cette phrase : « A 18 ans, ce que l’on veut c’est un travail ». Une déclaration dénuée de sens, et qui démontre l’ignorance du gouvernement sur la situation tragique de la jeunesse aujourd’hui.
Le Parti socialiste sera ce 20 janvier aux côtés des étudiant•es à 14h à Port-Royal.

Plusieurs organisations de jeunesse (parmi lesquelles les jeunes socialistes) appellent à une journée de mobilisation pour “défendre les conditions de vie et d’études” des étudiants alors qu’aucune date de reprise des cours pour tous n’est encore avancée.
Quelques jours après le suicide d’un étudiant, alors que sur les réseaux sociaux les étudiants nous alertent sur leur souffrance avec le hashtag #etudiantsfantomes et alors que les chiffres sur le sentiment d’isolement et de solitude sont affolants, il nous semble essentiel de nous tenir aux côtés des jeunes et des étudiants.
Le PS invite ses adhérent•es et sympathisant•es à e joindre à ce rassemblement, dans le respect des consignes sanitaires.
Voir aussi : http://www.parti-socialiste.fr/
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