Alors que les troupes des talibans sont entrées dans Kaboul et contrôlent à présent le pays, le retour au pouvoir d'un régime obscurantiste et violent est désormais une réalité à laquelle se prépare le peuple afghan.

Le Parti socialiste exprime sa vive inquiétude sur le sort qui sera réservé aux femmes, aux enfants et aux hommes, issus de minorités ou non, et qui ne correspondront pas aux critères de ce régime barbare. Face à une telle perspective, l'ONU, mais aussi l'Union européenne et la France, ont pour devoir de prévenir la catastrophe humaine en cours. 

Cette situation est aussi de notre responsabilité, car à la veille de commémorer les vingt ans de l'attentat du 11 septembre, il nous faut rappeler les raisons justes pour lesquelles la France est intervenue militairement en solidarité avec les États-Unis. Parallèlement à la présence des troupes occidentales, ce sont des milliards d'investissements qui ont été engagés dans le développement, l'économie et l'éducation et qui ont servi au pays et à toute une génération, même si une partie de cet effort a été minée par la corruption.

Nous n'avons pas le droit d'abandonner les populations qui fuient déjà par peur de représailles ou de l'avènement de l'autoritarisme et de la barbarie. 

C’est pourquoi le Parti socialiste appelle la France et l'Union européenne à l'organisation d'un vaste pont humanitaire, prioritairement dédié aux familles qui ont travaillé pour nos contingents militaires ou nos coopérations civiles. 

Il demande en outre que des garanties soient exigées pour protéger les personnalités de la société civile afghane et les combattants de la liberté dorénavant menacés par leurs prises de position.

Rassemblement de solidarité • Dimanche 5 septembre 2021, Place de la République • Paris